Author: JOSEPH BOZE
Title: Archive of Manuscript and Printed Documents including an important letter from Marc-Antoine Jullien.
Description: c. 1800. Joseph Boze. 1745-1826. Peintre de Louis XVI. Un Portrait Peut en Cacher un Autre. Élève de Quentin de la Tour, Joseph Boze s'est rendu célèbre pour ses portraits au pastel de Louis XVI et de Marie Antoinette qui lui ont valu le surnom de "peintre monarchique". On lit dans le Journal de Paris 1790 que "Le Sieur Boze, Peintre du Roi qui, en 1784 fit le portrait de sa Majesté le plus ressemblant qu'on eut vu jusqu'alors, vient d'exécuter avec le même succès celui de M de la Fayette." Aussi talentueux qu'opportuniste Boze accueille avec joie les premières actions de la Révolution qui lui permettaient de changer de camp sans aucune hésitation mais pour des raisons bien compréhensibles. Effrayé des dangers qui lui posaient sa réputation de peintre monarchique il commençait à> exécuter avec acharnement des portraits de plusieurs personnages révolutionnaires. Emprisonné à> la Conciergerie il doit sans doute sa vie au portrait célèbre de Marat qu'il peint en 1793 ce qui est le seul portrait vivant que l'on possède. Peu après, Boze a exécuté le portrait de Mirabeau, "ce portrait, parfaitement ressemblant, est digne du talent qui l'a produit." (Conseil des Cinq-Cents.) Il a été suivi par son portrait célèbre de Camille Desmoulins. Après une courte période comme peintre révolutionnaire Boze s'est vite rétabli comme portraitiste des notables de la Cour pendant la Restauration, confirmant sa réputation de peintre opportuniste du premier rang. L'archive Boze contient les documents suivants: 1. >Contrat en manuscrit entre Boze et Etienne Beisson, marchand d'estampes et graveur. "il a été convenus entre nous soussignés que le citoyen Beisson gravera le portrait de Camille Desmoulins de grandeur, et d'après une signature faite par le Citoyen Boze: laquelle gravure étant finie les frais d'impression, cuivre gravure de lettres etc. seront supportés en commun et partageront par égale part le bénéfice ou les épreuves. Signé Boze Beisson." 2. >Château de Versailles. Carte d'entrée pour Madame Boze de midi à> 1 heure. Salon d'Hercule. Signé par le Gouverneur du Château. 3. >Certificat du Ministère de la Maison du Roi. Pension sur la Liste Civile de 1,000 francs. Fait à> Paris le quatre mars 1826. La pension est destinée à> Madeleine Françoise Boze, l'épouse de l'artiste dont il y a un portrait inachevé au Louvre. 4. >Silentium Loge. Delft. Certificat d'adhésion pour Joseph Boze, franc-maçon."in't Jaar des Lichts 5809. 12 Amand." 5. >Avis aux Conscrits. Conscription Militaire de l'an 1811 pour Joseph Boze. Paris le 22 décembre. Parmi les exceptions il faut noter: "les élèves de langues orientales" et "es conscrits qui ont remporté les grands prix des Écoles de peinture, sculpture etc." ce qui n'était pas le cas hélas pour le pauvre Boze. 6. >Autorisation de la Commission Nationale de l'Instruction Publique. L'an 3eme de la République Française. Au Citoyen Boze. Autorisation en manuscrit de "construire à> tes frais..l'atelier que tu demandes." 7. >Décoration du Lys. Paris le 16 juillet 1814. Monsieur Boze, ancien Peintre. "J'ai l'honneur de vous prévenir, Monsieur, que le Roi a daigné vous accorder la Fleur de Lys> vous êtes en conséquence autorisé à> vous en décorer." 8. >Lettre de la part de l'Institut de France. le 16 septembre 1823 concernant une mémoire de Boze pour "une nouvelle manière d'atteler les chevaux d'une voiture et dont le changement vous a donné lieu d'imaginer un nouveau moyen de les dételer." 9. >Lettre du Commissaire-général des Relations Commerciales de la République Française en Batavie au Citoyen Boze peintre. Amsterdam le 1er parial, An onze de la République. Lettre de recommandation. 10. >Contrat en manuscrit entre Boze et Charles Girodot, maître serrurier, le vingt un janvier 1819. Signé par les deux hommes. Il s'agit d'une invention de Boze qui présente des difficultés à> envisager. Le plan en dessein est fourni par Boze et l'exécution est évidemment la responsabilité de Girodot. Boze est peu connu en tant qu'inventeur mais ces deux documents témoignent de son génie dans ce domaine. 11. > Importante lettre de Marc-Antoine Jullien de Paris à> Mademoiselle Fanny Boze, le 14 brumaire, an 13 de la République. 3 pages. Pierrette Françoise Reine Boze était la fille de Joseph Boze qui l'accompagnait pendant son exil en Batavie. La lettre de Jullien est à> la fois affectueuse et tendre. Il connaît toute la famille Boze "J'ai passé la soirée d'hier avec Madame Boze et vos trois sœurs." A leur retour à> Paris il insiste que "vous feriez en passant une station à> Amiens et chez moi." Il fait allusion à> la situation dans laquelle ils se trouvent, "les injustices et les malheurs que lui a suscités l'envie." En parlant du frère de Fanny, Jullien élabore sa doctrine sur la nature et sur le rôle de l'éducation dans la vie quotidienne: "l'éducation doit perfectionner l'ouvrage de la nature: la fortune fera le reste." Le "vrai bonheur" selon Jullien "se compose de la santé du corps, de l'élévation et de la dignité de l'âme." Quoique Jullien ait été arrêté après l'exécution de Robespierre et ait passé plusieurs mois en prison à> la maison de santé de Notre-Dame-des-Champs et ait échappé la guillotine seulement après l'intervention de son père, cette lettre à> Fanny Boze suggère une toute autre direction pour cet ancien Jacobin. Il continue en s'excusant de cette "digression peut-être déplacée quand on écrit à> une jeune et charmante femme" mais il est bien évident que les idées qu'il exprime dans cette lettre sont liées à> sa carrière future comme pédagogue et fondateur de la Revue Encyclopédique. Il conclut en disant que si un jeune suit les principes qu'il a esquissés "ce jeune homme là> sera nécessairement supérieur aux autres et n'aura point les maladies et les peines factices qui tourmentent le vulgaire des hommes."

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